Avec
sa drôle de petite voix et son allure de grande bringue
un peu gauche, Marie Rivière avait su attirer l'attention
d'Eric Rohmer, qui en fit notamment l'héroïne
de son si charmant "Rayon vert". On la retrouve
aujourd'hui sur la scène d'un petit théâtre
où elle semble à sa façon inimitable
improviser des monologues écrits par la Canadienne
Carole Fréchette. Qu'elle évoque l'attraction
subie par un homme plus jeune ou d'autres singulières
rencontres amoureuses, elle ressemble toujours - et c'est
là son charme - à une boussole qui a perdu le
nord. Jonathan Hume, qui a lui aussi un air lunaire, vient
de temps à autre, avec des airs de ne pas y toucher,
incarner l'homme de ses rêves.