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La peau d'Elisa

De Carole Fréchette - Mise en scène de Carole Anderson

Marie Rivière - Photo : Aurélie AudureauCela commence par une petite musique critalline et nostaligique à la fois. Infiniment impudique. C’est l’écriture de Carole Fréchette qui crée ce petit miracle. Une silhouette fine se déploie, entre ombre et lumière, dans cette salle de poche suspendue à ses paroles, à sa voix. Marie Rivière, l'égérie d'Eric Rohmer, la Delphine fragile du "Rayon vert", la Magali de "Conte d'automne", nous raconte une éducation sentimentale sur le ton de la confidence, des histoires d'amour qui finissent toujours un jour, égrenées au fil des rues d'une Bruxelles redevenue poétique. Des petites choses quotidiennes, simples mais qui, selon les mots de la comédienne, " vont nous faire toucher les étoiles".

Marie Rivière - Dans la peau d'Elysa ©  P. Gely "La Peau d'Elisa", de la Québécoise Carole Fréchette, c'est avant tout le corps pudique et subtilement érotique de Marie Rivière, ses phrases parfois à bout de souffle, sa présence enrichie par la mise en scène discrète et intelligente de Carole Anderson. Comme la Shéhérazade du conte qui parle toute la nuit pour échapper à la mort, Elisa fait revivre les belles choses de l'amour pour lutter contre la vie qui fout le camp. Une heure vingt de plaisir tour à tour profond, ironique et drôle.
Ce quasi-monologue, juste ponctué de quelques échanges avec le prometteur Jonathan Jume, fait regretter de ne pas voir plus souvent cette émouvante et subtile comédienne.

Jannick Alim

 


Marie Rivière : contact@marie-riviere.com
Editeur

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